SAMEDI 10 Août 2014
Quand t'es dans le désert...
Derniers pancakes /beurre/sirop d’érable, et on quitte
notre hôtel, direction Le parc National de La Vallée de la Mort. C’est parti
pour 4h40 de route…
Mais qu’est-ce que cette Vallée ? Et pourquoi ce nom si
funeste ?
Avec plus de 13 600 km2,
ce parc de zone aride est l'un des plus grands parcs nationaux américains,
après L’Alaska.
Topographiquement, il présente le plus grand intervalle
d'altitudes de la partie continentale des USA :
le fond de la Vallée de la Mort, mesuré à Badwater,
est à 85,5 mètres sous le niveau moyen de la mer,
alors que le Mont Whitney, situé à 123 kilomètres à peine,
s'élève à plus de 4 400 mètres
Le parc est constitué de deux vallées principales, Death
Valley et Panamint Valley, toutes deux formées au cours des derniers
millions d'années. Le parc est séparé de l'Océan Pacifique par cinq chaînes de montagnes qui assèchent complètement
les entrées d'air océanique, pourtant initialement chargées d'humidité. En
partie de ce fait, la vallée de la Mort détient le
record de chaleur absolu officiellement mesuré à la surface du globe avec 56,7 °C à Furnace Creek
le 13 Juillet 1913.
Dans cet environnement
inhospitalier subsistent pourtant faune et flore. Côté faune,
reptiles, oiseaux mais aussi coyotes, lynx, pumas et cerfs hémiones. Côté
flore, créosotier dans la vallée (petits arbustes) et plus en altitude arbres
de Josué, pins de Bristlecone etc...
Les premiers Européens qui la traversèrent furent des
chercheurs d'or, en 1849,
qui cherchaient un passage vers la Californie
attirés par la Ruée vers l'or. Piégés pendant plusieurs
mois dans une vallée sèche et presque dépourvue de toute vie animale ou végétale,
ils lui donnèrent le nom de « Death Valley » (vallée de la
Mort). Ils survécurent en brûlant le bois des véhicules, en mangeant leurs
bœufs et en trouvant des sources d'eau. Le site qu’ils occupèrent a été
identifié près des dunes de sable et appelé « Burned Wagons Camp »
(le camp des chariots brûlés). Ils réussirent à quitter la vallée par le
col de Wingate Pass. Une femme aurait dit avant de partir « Goodbye
Death Valley ! » (« Au revoir vallée de la
Mort ! »). En réalité, un seul membre de l'expédition, nommé
Culverwell, âgé et malade, était mort dans la vallée.
Bon et bien, j’espère que nous ne connaitrons pas le même
sort !
Il fait déjà chaud, et en un rien de temps, nous sommes en
dehors de Los Angeles. Nous arrivons assez vite sur une route assez calme entourée de
champs d’éoliennes. Nous n’en avions jamais vu autant au même endroit !
On continue, les champs verts font bientôt place aux monts
rocheux.
Il n’y a qu’une route et elle est très droite et très longue !
Nous ne croisons aucune ville, juste quelques usines. On s'arrête immortaliser le moment
Au bout de quelques
heures, nous passons au milieu d’une ville où il n’y a pas âmes qui vivent… par
contre, le panneau annonce une dizaine d’églises… Finalement, nous rencontrons
un papy qui nous regarde d’un mauvais œil… Ne trainons pas ici… Mais surprise !
Au bout de la ville, un panneau barre la route et annonce « Road Closed »
(route fermée). Que faire ??? Demi-tour ?? Il y en a au moins pour 1h
à rejoindre la dernière intersection. Allez, on continue, on verra bien
pourquoi la route est fermée. 15min après, un nouveau panneau bloque la route.
La voiture devant nous le contourne. Notre GPS nous indique de tourner à droite
sur le « Indian Ranch Road », allons-y !
Et là, un scénario digne de « La colline a des yeux ».
Une caravane abandonnée, une maison avec les volets clos mais une affiche qui
indique « ouvert », des pneus abandonnés… Mon dieu, où sommes-nous ?
On continue, et nouvelle surprise : encore un panneau « route fermée ».
Cette fois-ci, on le contourne et on avance.
Et là commença l’heure la plus
longue de toute ma vie !
La route se transforme en allée caillouteuse,
adieu le bitume, bonjour le sable et les roches. On ralentie, histoire de ne
pas crever là au milieu ! Les cailloux deviennent de plus en plus gros, et
la jauge d’essence descend…
Mais ce chemin ne se termine donc jamais ?? La
clim fait faire un drôle de bruit à la voiture. On croise un âne qui semble ne
jamais avoir vu de voiture. Au loin, on aperçoit une ferme. Et si les habitants
nous attendaient fusils au poing ? Tous les pires scénarios se
construisent dans ma tête !
Je ne sais plus combien de temps la calvaire a duré mais au
bout de plusieurs dizaine de miles, nous arrivons enfin à une intersection !
La route n’est pas super bitumé mais c’est déjà mieux ! Ouf ! …. Ouf
de courte durée : et vlan, à nouveau un panneau « Road Closed » !
Mais on ne va pas s’en sortir vivant de cette vallée de la mort !!!!! Bon
ben, on va pas faire demi-tour, on contourne le panneau. La route est bitumée
mais pleine de trous. On esquive, on avance, on voit sur le GPS que la
prochaine route approche… et au but, un énorme panneau « Road Closed »
avec des barrières nous empêche de rejoindre la route ! Impossible de le
contourner. Ah non, ça ne va pas de passer comme ça ! Je descends de la voiture, et je déplace toutes les barrières !
La liberté, enfin ! Nous revoilà sur une route « normale »
avec d’autres voitures ! Quelle épopée !
Enfin !!! |
Mais on ne comprend pas
pourquoi notre GPS nous a fait passer par là et non par l’interstate… On s’apercevra
plus tard en bidouillant, que la touche « interstate » n’était pas
cochée… Donc vive les détours sur les petites routes !!!!!
On arrive enfin au premier point de vue :
« Mesquite Flat Sand Dunes »
Sur 3km, s’étendent des dunes de sable dont la plus haute
mesure 30métres ! Il fait très chaud, le sable est brulant, et les arbres
sont archi secs !
Mais vive les states : il y a des toilettes propres
au milieu du désert ! Il y a aussi une borne qui demande de s’acquitter
des 20 dollars pour visiter le parc… Mais nous avouons ne pas les avoir payés…
On remonte en voiture. Il est 13h, et nous sommes partis
depuis 7h ce matin. Nous n’avons qu’une hâte : la piscine !!! Nous
arrivons enfin à notre hôtel situé au cœur de la Death Valley : « Le
Furnace Creek Ranch ». Le hic, c’est que le check-in n’est qu’à 16h.
Allez, je tente le tout pour le tout et demande si notre chambre est prête… et
HOURRA, elle l’est !!!
Chambre spacieuse et climatisée ! |
Et si on
mangeait ? 3 restaurants sont présents au cœur du complexe. On choisit le
moins cher car les prix sont horribles… et la nourriture aussi ! On
commande des hamburgers qui arrivent cramés.
Sans sauce, cramée... Déçue ! |
C’est
rigolo, l’eau est chaude au fond !
Que ça fait du bien en tous cas !!
Allez, on se rhabille, on va faire le plein de la voiture, et on repart pour la
visite de « Dante’s View » situé à 40min de l’hôtel. Encore un
endroit trouvé grâce à TripAdvisor.
Point de vue situé sur les Black Mountains et qui permet de
dominer une bonne partie de Death Valley dont Badwater (point le plus bas). On
voit également Telescope Peak (point le plus haut du Parc). Le point de vue
s'atteint à l'issue d'une longue route d'approche et d'un gros gain
d'altitude. Ici on est à 1676m d'altitude. Il fait bon, le soleil tape (il
est 17h), mais la vue est splendide ! Le lac de sel séché ressemble à de l’eau.
On avance un peu sur les falaises pour s’éloigner des touristes et écouter… le
silence !! Un des endroits les plus beaux que j’ai vu de ma vie. Et aussi
l’endroit où mon appareil photo tombe en panne de piles…
Après quelques minutes, nous
redescendons et nous arrêtons sur le chemin au Zabriskie
Point. C’est le Point
de vue le plus célèbre de Death Valley, il est donc celui (peut être le seul?)
où les cars de touristes s'arrêtent. Ce point de vue donne sur des Badlands
colorées avec Notamment Manly Beacon au premier plan et derrière, Red
Cathedral. Un film porte d’ailleurs son nom. On y accède par une petite montée
bien pentue. Il y a du monde mais ça va encore.
C’est incroyable la diversité
de paysages que l’on a vu en si peu de temps !
On rentre à l’hôtel. Re Piscine !
On va ensuite faire des emplettes au supermarché de l’hôtel (oui de la bière
quoi !) et on rentre se doucher. La lessive que j’avais faite est déjà sèche
alors qu’à Los Angeles, en 3jours, c’était encore humide !
Le Soir tombe assez vite. Notre
terrasse donne sur un terrain de golf bien vert ! Il y a même un
rockingchair. La nuit tombée, j’en profite pour m’isoler au milieu du terrain
de golf. Sans les lumières de la ville, s’offre à moi un spectacle magique :
je n’avais jamais vu autant d’étoiles (filantes ou pas). Une nuit au milieu du
désert, c’est magique !
La journée fut rude ! Riches
en émotions bonnes et moins bonnes. Mais nous sommes ravies de cette excursion.
On découvre l’ouest et des paysages à couper le souffle. Demain, changement
radicale : LAS VEGAS, nous voici !